07 - 03
2008
-
Du très proche festival du film asiatique qui va débuter dans quelques jours, j'ai eu l'occasion de voir deux films avec un point commun : distribués en France, ils seront à l'affiche en avril 2008. L'un est en compétition, "Ploy" de Pen-ek Ratanaruang (sortie 16 avril), l'autre fait partie de l'hommage à Jiang Wen, "Sun also rise" ("Le Soleil se lève aussi", sortie 9 avril reporté au 13 aout 2008).
Si "Ploy" est un film qui captive par la montée de la tension nerveuse, anxieuse, libidinale, sur un rythme trompeusement lent, avec des scènes habiles entre rêve et réalité qui laissent le spectateur libre de choisir (lire ma critique du film...) on est plus réservé sur l'extravagant "Le Soleil se lève aussi" qui jumpe d'une histoire à la suivante sans crier gare.
Si "Ploy" est un film qui captive par la montée de la tension nerveuse, anxieuse, libidinale, sur un rythme trompeusement lent, avec des scènes habiles entre rêve et réalité qui laissent le spectateur libre de choisir (lire ma critique du film...) on est plus réservé sur l'extravagant "Le Soleil se lève aussi" qui jumpe d'une histoire à la suivante sans crier gare.
La première histoire, le premier film, pourrait-on dire, est plein d'humour, de créativité et de sensibilité, intégrant une loufoquerie contrôlée, si tout le film avait été sur ce registre... C'est ensuite qu'on décroche, de la dernière image de l'histoire numéro 1 à la première images de l'histoire numéro 2, c'est la brusque rupture d'un charme qu'on ne retrouvera jamais...
La première histoire (intitulée "La Folie") met en scène une mère célibataire qui perd la tête après avoir perdu ses babouches rouges préférées : étant montée sur un arbre pour les chercher, elle tombe de l'arbre! Son fils, grand nigaud, son boulier en bandoulière, terriblement touchant par sa bonne volonté à toute épreuve malgré les baffes qui pleuvent de la part de sa mère, voire de son oncle comptable, n'ose plus s'éloigner de la maison. Que le malheureux s'éloigne quelques minutes et c'est la catastrophe. Dans ses nombreuses activités apparemment irrationnelles, la mère transporte des pierres de l'autre côté de la rivière pour construire une maisonnette dédiée au père disparu. Le fils, empêché de vivre, d'aller à l'école ou de voir des amis, court à la poursuite de sa mère, il ne cesse de courir et l'acteur est un virtuose de la course... On regrette qu'on ait pas gardé ce jeune homme d'un bout à l'autre du film, totalement craquant...
La première histoire (intitulée "La Folie") met en scène une mère célibataire qui perd la tête après avoir perdu ses babouches rouges préférées : étant montée sur un arbre pour les chercher, elle tombe de l'arbre! Son fils, grand nigaud, son boulier en bandoulière, terriblement touchant par sa bonne volonté à toute épreuve malgré les baffes qui pleuvent de la part de sa mère, voire de son oncle comptable, n'ose plus s'éloigner de la maison. Que le malheureux s'éloigne quelques minutes et c'est la catastrophe. Dans ses nombreuses activités apparemment irrationnelles, la mère transporte des pierres de l'autre côté de la rivière pour construire une maisonnette dédiée au père disparu. Le fils, empêché de vivre, d'aller à l'école ou de voir des amis, court à la poursuite de sa mère, il ne cesse de courir et l'acteur est un virtuose de la course... On regrette qu'on ait pas gardé ce jeune homme d'un bout à l'autre du film, totalement craquant...
Suivront trois autres histoires intitulées "Amour", "le Fusil" et Le Rêve". S'intriquent alors à des pitchs improbables tendance absurde quelques scènes abracadabrantes comme une d'entre elles qui atteint le sommet de la loufoquerie : la reconnaissance d'un pinceur de fesses au commissariat de police par le pincement de fesses de la plaignante à travers un rideau... Soudain, des scènes colorées et bruyantes, dansantes manière Kusturica... C'est long (1h55), on regarde des images qu'on croit (espère) toujours la fin du film au moins vingt fois de suite... ... Ce film est tellement imaginatif qu'il y a des idées pour faire cent films! Ce ne sont pas les projets de cinéma qui manquent, ça en foisonne et le spectateur est imergé par en dessous ce catalogue car le réalisateur est doué, trop doué pour le commun des mortels, un festival cinéma à lui tout seul! Pour les courageux, les curieux inconditionnels, les amateurs d'expériences inédites...
L'hommage du 10 festival de Deauville à Jiang Wen permettra de voir ou revoir son précédent film qui fit l'unanimité dans la critique : "Les Démons à ma porte"
En attendant Deauville, les dernières critiques de films sont sur
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Mots-clés : AsiaDeauville 2008, Ploy, Pen-ek Ratanaruang, Sun also rise, Jiang Wen