12 - 03
2008
-
On est passé de tempête (hier soir) à vent glacé (aujourd'hui), les rouleaux de vagues en colère sur la plage de Deauville, ce qui n'a pas empêché l'acteur Richard Berry de terminer son tournage entre les Planches et les cabines de bains cet après-midi...
Avancée à 20h, l'ouverture du festival du film asiatique, premier anniversaire, dix ans déjà... Présentation très sobre, le jury assis esquisse un salut à l'appel mais ne viendra pas sur la scène, en revanche, le directeur du festival et le maire de Deauville (réélu au premier tour, ça existe encore...) accueillent le maître du cinéma coréen avec pas moins de 100 films à son actif : le réalisateur Im Kwon-taek. "Beyond the years" est son centième film.
Avancée à 20h, l'ouverture du festival du film asiatique, premier anniversaire, dix ans déjà... Présentation très sobre, le jury assis esquisse un salut à l'appel mais ne viendra pas sur la scène, en revanche, le directeur du festival et le maire de Deauville (réélu au premier tour, ça existe encore...) accueillent le maître du cinéma coréen avec pas moins de 100 films à son actif : le réalisateur Im Kwon-taek. "Beyond the years" est son centième film.
"Beyond the years" de Im Kwon-taek (Corée du sud)
(sortie juillet 2008)
"Beyond the years" , photo Mars distribution
(sortie juillet 2008)
"Beyond the years" , photo Mars distribution
Avis partagés à la sortie de la projection où je me suis rendue avec mes deux consoeurs cinéblogueuses Armelle de "La Plume et l'image" et Sandra de "In the Mood for cinema". En fait, Il n'y a que moi qui ne suis pas emballée par le film, et je dois dire que c'est surtout à cause du sujet...
Sur le thème du chant traditionnel coréen, le récit met en scène dans les années 50 un père, homme sévère et autoritaire souffrant d'être un chanteur n'ayant pas connu la gloire, et ses deux enfants, sa fille, Song-hwa et son beau-fils Dong-ho. Des années plus tard, le fils, Dong-ho, qui a quitté le foyer depuis longtemps, ne supportant plus les brimades et l'autoritarisme du père, revient à la recherche de son passé demander asile dans une maison du village. L'hôte lui raconte alors les souvenirs qu'il a conservé de sa soeur, le frère parle aussi de ses dernières rencontres avec elle, chacun va alors apporter sa tranche de souvenirs et l'histoire se reconstituer, tel un millefeuille qui s'épaissit de la mémoire des uns et des autres.
Très vite, Dong-ho apprend que sa soeur est devenue aveugle après une potion concoctée par leur père qui l'a ainsi empoisonnée pour la garder auprès de lui, pire, le père, ou père adoptif, comme on le verra plus tard, aurait nourri des désirs coupables vis à vis de Song-hwa. Le père, resté seul avec sa fille, va donc lui enseigner le chant au plus haut niveau, espèrant qu'elle décrochera la célébrité qu'il n'a pas eue. Le sujet du film, au delà de l'horreur que peut inspirer le personnage du père, peut être : jusqu'où faut-il ou peut-on aller dans le sacrifice pour pratiquer son art, le chant en l'occurence, voire pour décrocher la gloire? Car Song-hwa n'en veut pas à son père, ni à personne, se comportant comme une sainte, un pur esprit, le chant l'habitant tout entière. Dans l'intervalle, Dong-ho, devenu percussionniste, a retrouvé sa soeur mais s'est laissé séduire par une chanteuse de bar dont il a eu un fils, Song-hwa est devenue la concubine d'un vieillard qui aime son chant. De ruptures en retrouvailles, Dong-ho et Song-hwa, élevés comme frère et soeur par la volonté de leur père, vivent un amour inavoué en pointillé, un amour aussi pur que leur vie a été entâchée et que tout condamne au départ mais Dong-ho ne renoncera pas...
Sur le thème du chant traditionnel coréen, le récit met en scène dans les années 50 un père, homme sévère et autoritaire souffrant d'être un chanteur n'ayant pas connu la gloire, et ses deux enfants, sa fille, Song-hwa et son beau-fils Dong-ho. Des années plus tard, le fils, Dong-ho, qui a quitté le foyer depuis longtemps, ne supportant plus les brimades et l'autoritarisme du père, revient à la recherche de son passé demander asile dans une maison du village. L'hôte lui raconte alors les souvenirs qu'il a conservé de sa soeur, le frère parle aussi de ses dernières rencontres avec elle, chacun va alors apporter sa tranche de souvenirs et l'histoire se reconstituer, tel un millefeuille qui s'épaissit de la mémoire des uns et des autres.
Très vite, Dong-ho apprend que sa soeur est devenue aveugle après une potion concoctée par leur père qui l'a ainsi empoisonnée pour la garder auprès de lui, pire, le père, ou père adoptif, comme on le verra plus tard, aurait nourri des désirs coupables vis à vis de Song-hwa. Le père, resté seul avec sa fille, va donc lui enseigner le chant au plus haut niveau, espèrant qu'elle décrochera la célébrité qu'il n'a pas eue. Le sujet du film, au delà de l'horreur que peut inspirer le personnage du père, peut être : jusqu'où faut-il ou peut-on aller dans le sacrifice pour pratiquer son art, le chant en l'occurence, voire pour décrocher la gloire? Car Song-hwa n'en veut pas à son père, ni à personne, se comportant comme une sainte, un pur esprit, le chant l'habitant tout entière. Dans l'intervalle, Dong-ho, devenu percussionniste, a retrouvé sa soeur mais s'est laissé séduire par une chanteuse de bar dont il a eu un fils, Song-hwa est devenue la concubine d'un vieillard qui aime son chant. De ruptures en retrouvailles, Dong-ho et Song-hwa, élevés comme frère et soeur par la volonté de leur père, vivent un amour inavoué en pointillé, un amour aussi pur que leur vie a été entâchée et que tout condamne au départ mais Dong-ho ne renoncera pas...
Servi par des images magnifiques, de longs panoramiques sur des paysages zen appelant la méditation, le film demeure aride et difficile d'accès, non seulement à cause du sujet qu'il faut transcender pour accéder à l'histoire d'amour centrale, mais aussi pour les chants traditionnels coréens (Pansori*) qui jalonnent le récit, un genre pour lequel le spectateur occidental est profane. Un film qui se mérite...
*Pansori : chant traditionnel coréen qui raconte une histoire, une sorte d'opéra avec un chanteur soliste et un accompagnateur joueur de tambour (puk), un spectacle qui peut durer jusqu'à 8 heures.
rencontre des cinéblogueuses à Deauville, bar de l'hôtel Royal
(CinéManiaC, In the Mood for cinéma, La Plume et l'image)
(CinéManiaC, In the Mood for cinéma, La Plume et l'image)
Mots-clés : AsiaDeauville 2008, Beyond the years Im Kwon-taek