15 - 03
2008
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Jean-Hugue Anglade assis au jury
pendant les projections de l'après-midi
Je quitterai Deauville comme j'y suis arrivée : sous un parapluie... Pendant ce temps, les projections font rage : raté celle de ce matin et zappé celle de 20h qui ne me disait rien (un film japonais classique de 2h15, j'ai préféré avoir peur à 23h...) Les journalistes chics sont arrivés pour le WE, comme d'hab, brouhaha et mondanités dans les hôtels, élégantes au bar du Royal, sorties sapées au resto, etc... On a quasiment pas vu le jury sauf de loin aux projections sur une rangée de fauteuils réservés, enceinte gardée (voir photo de mauvaise qualité de JH Anglade), en général, ils arrivent en retard et ça décale toute la journée, donc, pas la peine de courir... Vu trois premiers films, c'est fou le nombre de premiers films présentés cette année!!! Restent demain deux films en compétition, je vais tâcher de me lever tôt... PS. à 18h, palmarès et remise des prix au CID.
Une ville de bord de mer après le Tsunami, les maisons délabrées, détruites, les chantiers partout, un ingénieur s'installe dans un hôtel modeste et se rapproche de la jeune femme responsable de l'hôtel. Deux solitudes, deux vies laborieuses le nez sur le guidon, il dirige un chantier de reconstruction sur la plage, elle fait le ménage non stop à l'hôtel, elle étend du linge, elle fait les lits, elle a adopté son neveu, dont le père, son frère, est un voyou, il vit en ville avec sa soeur à Bangkok. Un film zen comme on en a vu beaucoup, reposant comme un cd de relaxation. Vers la fin du film, comme si on se souvenait qu'il fallait y mettre autre chose que cette longue ligne bleue, soudain, on pimente, on casse l'histoire, c'est un peu tard... Car c'est un film bleu, bleu et blanc, un film virginal, le monde est bleu : les murs, les enseignes, les chemises brodées de Na et même son noeud dans les cheveux , les serviettes de toilettes, le t.shirt de Ton (plus foncé le bleu pour l'homme...) , les montants de fenêtres autour des murs vert d'eau pâle, etc... Un premier film très sage qui tente in extremis de l'être moins, relaxant...
Un regard très jeune sur une Chine décomplexée occidentalisée, des dialogues de la rue, du karaoké et de la coke dans les toilettes, comme tout le monde... Trois copains oisifs et délinquants, délinquants parce qu'oisifs, filment et photographient des proies à faire chanter : des femmes mûres et riches dont les maris sont ailleurs et qui s'offrent des gigolos. Jusqu'au jour où on se rend compte que l'une d'entre elle est la mère d'un d'entre eux... Je complèterai plus tard... PS. Ce film devrait plaire au jury, très actuel avec un petit côté nouvelle génération montante chinoise, un jeune réalisateur qui ose..
"Shadows in the palace" de Kim Mee-jeung (Corée du sud) / Hors compétition
Kim Mee-jeung ce soir 23h au CID présente son film
Elle a dit en présentant son film que c'était gore, on ne l'a pas crue, on avait tort... Dans un palais coréen il y a 500 ans, une servante de la cour est retrouvée pendue, l'infirmière qui pratique l'autopsie de rend compte qu'il s'agit d'un meurtre déguisé en suicide mais on fait pression sur elle en haut lieu pour déclarer un suicide. Polar en costumes avec tortures chinoises (si on peut dire...), un univers de femmes cruel et hystérique, des femmes à qui ont interdit la sexualité, pour les servantes et les suivantes (et elles sont légion), la transgression de la chasteté étant punie de mort par décapitation. Deux hommes font joujou avec ces dames, le roi et son neveu... La guerre des concubines va donner une piste à l'enquêteuse, la pendue du début était la servante de la favorite, elle-même ancienne servante promue concubine car mère d'un enfant batard du roi mais que la reine mère lui défend de reconnaître... Un ton, une ambiance entre fantastique et sévices, des costumes top mais un peu trop bavard. Cauchemars possibles en rentrant à l'hôtel...
Mots-clés : AsiaDeauville 2008, Wonderful town, Fujian blue, Shadows in the palace, Aditya Assarat, Robin Weng, Kim Mee-jeung