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Kevin Spacey au secours de la pénurie au premier jour de la compétition

J4, lundi 8 septembre 2008



08 - 09
2008
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Les Planches au soleil, ça existe encore de temps en temps...

Faute de film ce matin, refoulée du CID pour quelques minutes de retard, je suis allée à la plage, une matinée d'été providentielle à se balader les pieds dans l'eau, sous le soleil miraculeusement de retour, un moment de détente n'étant pas de trop...

Car la route de ce terne 34° festival de Deauville est semée d'embûches proportionnelles à la pénurie de stars qui semble avoir mis tout le monde à cran, générant une pluie de tracasseries et de petits conflits qui en découlent. Ainsi, le CID, sorte de palais des festival deauvillais de 1500 places, se transforme peu à peu en coffre-fort, démonstration : qu'on soit festivalier permanent, spectateur d'une séance ou journaliste, l'accès au CID devient de plus en plus ardu. Ce matin, premier film de la compétition ("Snow angels"), j'arrive à 11h03, catastrophe, un débrief de la veille a sonné les cloches, plus d'entrées dans la salle après l'heure o'clock, donc 11h ici. Et le moulin du WE où tout le monde entrait et sortait, c'est fini? On me répond que justement, c'est ce qui a motivé "les ordres", car quel que soit la personne du staff à qui on s'adresse avec plus ou moins de bonheur la réponse tombe avant qu'on ait pu terminer sa phrase : ce sont les ordres.

Si les vigiles se comportent plutôt courtoisement, une nouvelle équipe de jeunes gens vêtus de rouge en fait trop, vous stoppant brusquement comme si on transportait un détonnateur... Si ce matin, je ne pouvais pas entrer, cet après-midi, il m'était impossible de sortir... 40 minutes avant le début de la projection du second film en compétition "All God's children can dance",  le rez-de-chaussée du CID était bouclé dans la perspective de l'arrivée du jury astreint à visionner les films section compétition. Partie de la salle au moment du générique faire un tour aux toilettes, je me retrouve seule dans le couloir de sortie au second sous-sol, l'accès à la grande salle soudain fermé dont on ne peut plus ni entrer si sortir, sous mon nez, passent les membres des deux jurys accompagnés d'un service de sécurité, je leur emboite le pas à distance pour monter les deux volées d'escalier en marbre jusqu'au rez-de-chaussée, dont on aura compris que c'est là l'endroit sensible... on me stoppe encore une fois...  interdiction d'emprunter aucune des deux seules sorties naturelles du CID où se déverse le flot des spectateurs de la séance qui n'ont pas eu la subversive idée d'aller aux toilettes... Stoppée encore par la brigade rouge quelle guigne!, les bras en croix, buste en avant, un type me pousse sans ménagement vers la petite porte réservée théoriquement à la presse car donnant directement sur la salle de photocall et de conférence de presse du village US où je n'avais nulle intention de me rendre.

"All God's children can dance" de Robert Logewall



le réalisateur Robert Logewall au CID lundi après-midi


photo Kimmel international

Premier film tiré d'une nouvelle japonaise tourné dans le quartier coréen de LA, avec toute la bonne volonté du monde, il est impossible de raconter même un pitch du film en étant certain que c'est de cela qu'il s'agit... Avec un souci d'esthétique louable, un antihéros mollasson tête à claques et un sujet abstrait, ce road-movie urbain tourne en rond, qu'on pourrait dire plutôt "town-movie" erratique et onirique, tombe dès le début dans un maniérisme brouillon. Malgré tout, une connotation fortement sexuelle à propos de tout et de rien emplit le film d'une ambiance masturbatoire, assez tordue, à vrai dire, surtout s'agissant du drôle de couple mère-fils, Kengo et Evelyn. Car le poids maternel serait le pivot de l'histoire morose de ce jeune homme paresseux, hypocrite, encombré par une sexualité trop lourde, obligé de faire semblant d'être croyant, entretenu par sa mère dans l'idée que Dieu est son père,
une mère cadre de l'église réformiste qui l'obligeait, enfant, à faire du porte à porte avec elle, l'utilisant pour prêcher la bonne parole. Ce film ferait partie de ceux qui ne sortiront pas en France que je n'en serais pas autrement étonnée...

 
Kevin Spacey et signature d'autographes improvisée au sortir de l'hôtel Royal

En fin d'après-midi, le temps est venu d'aller à la pêche à l'invit, sport que les fidèles du festival de Cannes connaissent bien... pourquoi cette fièvre, cette anxiété de trouver un sésame "à l'avance", on se le demande... puisque si on conservait simplement la foi dans la statistique des annulations de dernière minute,  on vérifierait que depuis dimanche soir, on distribue des invit près du tapis rouge à 5 mn du début des projections du soir dites rouges. Ce soir encore, on a fait entrer 200 personnes in extremis pour remplir la salle, comme me le raconte une spectatrice deauvillaise, qui a d'abord redistribué deux invit offertes, puis a gardé les deux suivantes, se décidant à aller voir avec son mari "Recount", l'avant-première de ce lundi soir. Malgré la présence au générique (et dans la salle pour la présentation du film) de Kevin Spacey que j'adore, je dois avouer que ne n'ai tenu qu'une heure et quart sur deux heures du soporifique à effet retard  "Recount", film fleuve qui, après une demi-heure assez vivante, retrace exhaustivement et dans le moindre détail la fraude de l'élection de Bush gagnée contre Al Gore avec  les magouilles du décompte des voix en Floride. Pourtant, cette journée maussade s'était considérablement adoucie, pour ne pas dire éclairée, alors que j'attendais l'ascenseur à l'hôtel Royal...  Kevin Spacey en chair et en os, accompagné par des gardes du corps, surgissait d'un couloir latéral, j'ai donc pris l'ascenseur avec lui... en apesanteur si j'ose dire... Bref, comme il sortait de l'hôtel, j'ai suivi... j'ai pris quelques photos à l'extérieur, n'ayant naturellement pas eu l'impudence de le faire dans l'intimité de "notre" cabine d'ascenseur... Il a signé des autographes sur le parking, comme il en signera plein ensuite sur le tapis rouge, disponible, un peu réservé mais souriant, sympa.





"Recount" de Jay Roach


Kevin Spacey pour la présentation du film "Recount" au CID ce soir


 

La suite de "Recount" dans le billet suivant avec la conférence de presse du lendemain avec Kevin Spacey et le réalisateur Jay Roach...



Kevin Spacey arrivant sur le tapis rouge (photo Isabelle Vautier)
 


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