12 - 09
2008
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C'est le premier jour de ce festival en sourdine où je retrouve l'ambiance festival donnant l'envie d'enchaîner les projections jusqu'à plus soif. Peut-être parce que pour le seul vendredi soir, on a rétabli une séance nocturne pour l'avant-première mondiale de "Sex and the USA", un film interdit au moins de 16 ans sur l'échec des aberrants programmes d'abstinence sexuelle financés par le gouvernement américain et les dérives qui en découlent. Un film qui n'a pas choqué les festivaliers contrairement au film de 17h "The Girl next door" qui a vu certains spectateurs quitter la salle en pleurant ou huer le film (On m'a rapporté qu'un spectateur à même quitté la salle en traitant le film de snuff movie!!!). Si je n'ai pas vu le film, j'en ai tout même vu quatre aujourd'hui... une jeune hôtesse du CID, obligée d'assister pour son travail à toute la séance, m'en a parlé en détail, et on pourrait bien le reprogrammer toute la journée de demain que je n'irai sous aucun prétexte voir le tableau des ignobles sévices organisés par une tante et ses trois fils à sa nièce, souffre-douleur au sens premier du mot, qu'elle a enfermée dans une cave pour cela.
Heureusement pour les victimes de la projection de 17h, le film suivant de 20h pour lequel je traînais les pieds, "Coup de foudre à Rhode island", que Juliette Binoche est venue présenter à Deauville, était désopilant, Steve Carrel est génialement drôle obtenant le maximum d'effets comiques avec le minimum d'efforts. Attachante Juliette Binoche toute seule en conférence de presse, amincie, habillée simplement de noir, avec cette expression double si bien exploitée au cinéma, passant de la tristesse au rire et vice-versa, naturelle mais sérieuse, cherchant à se rapprocher de la vérité dans les réponses qu'elle donne, anti-star, pas coquette, pas arrogante, habitée par sa passion de s'exprimer. Oui, elle laisse le cinéma quelques temps pour monter un spectacle associant jeu et danse à Londres, elle a co-écrit ses textes pour la première fois, elle est enthousiaste, mais quelle différence au fond, c'est aussi un travail sur le mouvement. Elle a tourné cette comédie pure après "Le Voyage du ballon rouge" de Hou Hsia Hsien, deux univers aux antipodes (le film a deux ans), un "petit" film américain avec une centaine de caravanes... Son personnage de Marie dans "Coup de foudre à Rhode island" se donne du mal pour faire tout le mieux possible, pour être parfaite, obligée de s'adapter à une famille où elle se sent orpheline un peu comme elle dans le cinéma US... Comédie ou drame, c'est de la même veine, elle ne voit pas non plus tellement la différence, préoccupée de s'épanouir artistiquement, de multiplier, diversifier, les moyens d'expression. Elle cite sa maxime "Vas vers toi-même"... Quand on lui objecte que Carole Bouquet a déclaré qu'il n'y avait pas de beaux rôles féminins en ce moment dans le cinéma américain, elle répond dans son anglais parfait "you have to create your own place"... Son prochain film se fera avec Kiarostami en Toscane, éclectique Binoche qui vient de faire aussi une expo de ses dessins.
Heureusement pour les victimes de la projection de 17h, le film suivant de 20h pour lequel je traînais les pieds, "Coup de foudre à Rhode island", que Juliette Binoche est venue présenter à Deauville, était désopilant, Steve Carrel est génialement drôle obtenant le maximum d'effets comiques avec le minimum d'efforts. Attachante Juliette Binoche toute seule en conférence de presse, amincie, habillée simplement de noir, avec cette expression double si bien exploitée au cinéma, passant de la tristesse au rire et vice-versa, naturelle mais sérieuse, cherchant à se rapprocher de la vérité dans les réponses qu'elle donne, anti-star, pas coquette, pas arrogante, habitée par sa passion de s'exprimer. Oui, elle laisse le cinéma quelques temps pour monter un spectacle associant jeu et danse à Londres, elle a co-écrit ses textes pour la première fois, elle est enthousiaste, mais quelle différence au fond, c'est aussi un travail sur le mouvement. Elle a tourné cette comédie pure après "Le Voyage du ballon rouge" de Hou Hsia Hsien, deux univers aux antipodes (le film a deux ans), un "petit" film américain avec une centaine de caravanes... Son personnage de Marie dans "Coup de foudre à Rhode island" se donne du mal pour faire tout le mieux possible, pour être parfaite, obligée de s'adapter à une famille où elle se sent orpheline un peu comme elle dans le cinéma US... Comédie ou drame, c'est de la même veine, elle ne voit pas non plus tellement la différence, préoccupée de s'épanouir artistiquement, de multiplier, diversifier, les moyens d'expression. Elle cite sa maxime "Vas vers toi-même"... Quand on lui objecte que Carole Bouquet a déclaré qu'il n'y avait pas de beaux rôles féminins en ce moment dans le cinéma américain, elle répond dans son anglais parfait "you have to create your own place"... Son prochain film se fera avec Kiarostami en Toscane, éclectique Binoche qui vient de faire aussi une expo de ses dessins.
(sortie 17 septembre)
Quant aux deux films en compétition ce vendredi, bonne surprise, ils sont tous les deux excellents! Le matin "American son", les quatres jours de sursis d'un Marine enrôlé pour l'Irak, un film qui devrait probablement figurer au palmarès... et l'après-midi, "The Visitor", la vie d'un veuf taciturne chamboulée par l'arrivée de deux squatteurs dans son appartement New-Yorkais, les deux films beaux et touchants, chacun dans leur genre.
Bonne nouvelle également : Ed Harris et Viggo Mortensen sont bien arrivés à Deauville vendredi soir pour présenter samedi soir "Appaloosa", un vrai western!
Bonne nouvelle également : Ed Harris et Viggo Mortensen sont bien arrivés à Deauville vendredi soir pour présenter samedi soir "Appaloosa", un vrai western!
"American son" de Neil Abrahamson
"The Visitor" de Tom Mc Carthy
"Sex and the USA" de Jan Wellmann
équipe du film "Sex and the USA" vendredi soir 22h30 au CID
PS. Je complèterai au fur et à mesure avec les critiques des films...
Mots-clés : USDeauville 2008, American son, Neil Abrahamson, The Visitor, Tom Mc Carthy, Coup de foudre à Rhode island, Juliette Binoche Sex and the USA, Jan Wellmann